Samedi 13 mai, rendez-vous avec les élus VerTou’S

Tout d’abord, si ce que le maire a exprimé de ce que représentent les JO et Paralympiques rencontre certainement un écho favorable chez nombre de nos concitoyens, on peut tout de même douter de l’importance du retentissement de l’évènement et de l’impact auprès de la population, au vu des différentes controverses, justifiées ou non, autour de l’évènement (coût, impact environnemental, organisation, chantiers, choix géographiques etc.). Mais, malgré tout, promouvoir le sport, ou plutôt une certaine image du sport, mettre en valeur le rôle éducatif du sport, si le passage de la flamme le permet, admettons…
Vient ensuite la question du coût de cette opération ? Pas un mot, pas une quelconque information de la part de M. Amailland. Silence. Et, là, de nous interroger sur les réelles motivations de notre maire.
Un évènement qui au départ devait coûter 80 000 euros et qui, progressivement, au fil des mois, va s’élever à 180 000 euros, sans parler du coût supplémentaire des animations que doit générer ce simple passage de flamme, aussi symbolique soit-il, voilà qui donne à réfléchir. Qui va payer l’addition, au final ? Certainement pas le département qui a refusé de financer l’accueil de la flamme en Loire-Atlantique, ne voulant pas consacrer autant d’argent public sans en connaître son utilisation exacte au final. Une somme qui, certes, reste une goutte d’eau pour le budget départemental mais une décision assumée au vu du flou d’un projet encore bien obscur pour beaucoup d’entre nous. Cette décision a été contestée par l’opposition départementale à l’époque et ce sont cinq maires appartenant à cette même opposition qui, aujourd’hui, décident de se porter candidats pour leur ville.
Pour information, les collectivités ne sont pas autorisés à s’associer au secteur privé pour amortir les coûts car« le COJO a la volonté d’associer plusieurs de ses partenaires à l’événement à trois rangs distincts. Coca-Cola et Toyota, sponsors du CIO et partenaires du relais de la flamme des Jeux de Tokyo, seront prioritaires pour les Jeux parisiens » (L’équipe,décembre 2021). Cela donne une idée du mode de dialogue mis en place avec les collectivités par le COJO et peut expliquer en partie certaines réticences.
Reste donc les administré.e.s des communes concernées à qui l’avis n’a, bien évidemment, pas été demandé. Le moment est d’autant plus mal venu en cette période difficile pour les budgets des communes. Pour finir, à Vertou, les conseillers municipaux n’ont pas plus été informés de cette décision du maire.
*L’impact économique : Le risque, comme exprimé plus haut, qu’il se réduise à peu de choses, étant donné que nous ne connaissons ni le jour, ni l’heure de passage. « Si c’est un jour de semaine où les 400 000 licenciés amateurs sont à l’école ou au travail, ce n’est pas la même chose que si c’est un samedi » (Louise Pahun, vice-présidente du conseil départemental, citée dans Ouest-France).
*Le rayonnement des territoires : Pour les commerces, on peut craindre que l’évènement n’attire que les habitants eux-mêmes, tout au moins en partie, à la période supposée, pour un évènement aussi éphémère, dans une période où la fréquentation touristique débute timidement.
Quant à l’image de Vertou, on peut comprendre que la ville ambitionne de mieux se faire connaître, au travers de ses propres réalisations. Mais pas sûr que le passage d’une flamme, aussi olympique soit-elle, nous éclaire davantage sur « l’esprit vertavien » si cher à notre maire.
*Le développement du sport : la ville de Vertou est officiellement labellisée « Terre de jeux 2024 » et s’est engagée à favoriser la pratique du sport au quotidien. Elle prévoit ainsi de proposer des activités sportives intergénérationnelles, d’organiser des rencontres avec des athlètes de haut niveau, ou bien une retransmission publique des Jeux Olympiques et Paralympiques. A presqu’un an de l’évènement olympique, force est de constater que les initiatives restent pour l’instant peu visibles. Si la commune doit investir pour promouvoir le sport auprès des Vertavien.nes, ce qui est son engagement, c’est bien dans ce cadre-là, en soutenant davantage les associations sportives, le sport à l’école, en augmentant le nombre d’infrastructures sportives aujourd’hui saturées, en continuant d’accueillir des évènements sportifs, dans toutes les disciplines.
Au moment où nous écrivons ces lignes, le Conseil Constitutionnel a validé la réforme des retraites en retoquant la seule mesure peut-être acceptable, celle concernant l’emploi senior. Circulez, il n’y a rien à voir !
Au-delà du débat technique qui a eu lieu pendant ces semaines, les impacts sur notre société sont aussi sociaux, sociétaux et environnementaux. A Vertou comme partout en France, les effets seront néfastes. En voici quelques exemples !
Reporter l’âge légal de départ à la retraite va renforcer les inégalités mais aussi priver de fait des milliers d’associations et de collectifs citoyens de la force vive que représentent les jeunes retraités.
Les associations sont bien entendue concernées mais c’est aussi la dynamique de la vie politique locale qui sera impactée avec des candidats aux élections qui seront de plus en plus âgés.
Aujourd’hui, vingt-trois millions d’heures de garde hebdomadaire sont assurées par les grands-parents pour leurs petits-enfants. La valeur immatérielle de toutes ces activités n’est absolument pas prise en compte dans l’équation de l’équilibre des retraites, en dépit de son poids déterminant pour le bien-être de tous.
Les effets néfastes sont aussi environnementaux. Allonger la durée de cotisation, c’est travailler plus pour produire plus, dans une course effrénée à la consommation qui nous conduit à surexploiter les ressources naturelles.
Enfin, la conséquence mathématique de ce report de l’âge légal de départ à la retraite sera de pousser celles et ceux qui le peuvent vers des systèmes de retraite par capitalisation, dont on sait bien qu’ils favorisent aujourd’hui indirectement mais encore largement le financement des énergies fossiles.
A l’heure où la majorité municipale met en scène son bilan de mi-mandat de façon « participative », les élus de la liste VerTou’S vous proposent de nous retrouver, enfin, autour d’un verre de l’amitié, samedi 13 mai, entre 10h et midi, au local des oppositions (19, rue Louis Bonnigal).
L’occasion pour nous de vous revoir ou de faire connaissance. D’échanger, de débattre, de faire le point, d’ envisager ensemble l’avenir peut-être…
Delphine Coat-Prou, Yvan Lechevallier, Gilles Mauxion, Stéphane Cailleau
Monsieur le maire,
L’été dernier, partout en France, l’eau s’est faite rare. Dans l’agglomération nantaise, la rupture a été très proche, il s’en est fallu de peu pour que nos robinets ne soient plus alimentés. La faute au niveau bas de la Loire et à sa concentration en vase compliquant son traitement. Le printemps est là et on parle déjà de restrictions. Des mesures vont vraisemblablement se mettre en place très rapidement, sans attendre l’été. Cela n’augure rien de bon pour l’été à venir. L’urgence climatique est là avec ses périodes de chaleurs allongées mais aussi avec son manque de pluviométrie.
Il va falloir agir très rapidement et dès maintenant !
A plusieurs reprises, en commission ou lors de la visite des serres municipales, nous avons évoqué la récupération des eaux de pluie, notamment au CTM qui dispose de surfaces en toiture importante sur les bâtiments et sur les serres. L’utilisation de cette ressource permettrait sans aucun doute d’aider les jeunes plantations du parc de Sèvre à passer l’été, été qui s’annonce encore très chaud. Utiliser des essences moins gourmandes en eau, c’est visiblement déjà la règle dans les nouveaux projets et c’est très bien. Mais quid des essences déjà en place ? Où en sont les réflexions sur ce sujet de la récupération d’eau ?
Lors du Conseil Municipal de novembre, nous avions évoqué ensemble une piste pour réduire la consommation d’eau à l’échelon local : j’avais expliqué alors que la mise en place de la tarification progressive sur l’eau avait permis à une ville comme Dunkerque de baisser sa consommation d’eau de 9% en 5 ans. Cette tarification qui permet de moduler le coût de l’eau en fonction de sa consommation est un vrai levier pour agir dès maintenant sur nos consommations : utiliser l’eau pour un usage quotidien pour la cuisine ou l’hygiène ou tout simplement pour la boire, ne coûterait pas plus cher : ces premiers mètres cube pour les besoins de base seraient facturés moins cher. A contrario utiliser l’eau pour arroser sa pelouse ou remplir sa piscine serait rendu plus coûteux pour le consommateur. Au-delà d’un seuil, le prix du mètres cube serait plus élevé. Simple, efficace, c’est du bon sens ! C’est d’autant plus important dans notre département que les trois quart de l’eau potable est destinée à la consommation des des habitants.
Il est urgent de s’emparer de la question à tous les échelons. Des communes ont déjà gelé la construction de nouvelles piscines sur leur territoire, c’est une mesure plus radicale mais, j’en suis convaincu qui deviendra un jour la règle. Nous demandons des actions à court et moyen termes pour ne pas manquer d’eau. Nous reconnaissons le temps long du temps municipal, mais à trop attendre, le problème sera d’autant plus complexe à résoudre.
Je vous remercie.
L’été dernier, partout en France, l’eau s’est fait rare. Dans l’agglomération nantaise, la rupture a été très proche, il s’en est fallu de peu pour que nos robinets ne soient plus alimentés.
Le printemps est à peine là qu’on parle déjà de restrictions. Elles vont vraisemblablement se mettre en place très rapidement. Cela n’augure rien de bon pour l’été à venir.
Et pourtant, notre système continue à marcher sur la tête !
Lors du Conseil Municipal de novembre, nous avions évoqué une piste pour réduire la consommation d’eau à l’échelon local : la mise en place de la tarification progressive sur l’eau a permis à une ville comme Dunkerque de baisser sa consommation d’eau de 9% en 5 ans. Cette tarification permet de moduler le coût de l’eau en fonction de sa consommation.
Des pistes existent bel et bien, il y a urgence à agir pour que notre planète reste vivable.
Face aux difficultés récurrentes pour inscrire leurs enfants à chaque période de vacances, des parents se plaignent et manifestent leur mécontentement jusque sur les réseaux sociaux, la presse s’en faisant également l’écho régulièrement. Il y a un an, une pétition circulait déjà, réclamant l’augmentation des capacités d’accueil à Vertou.
En ce mois de février, aux dires de la municipalité, « nous arrivons à une situation largement acceptable », par la mise en place d’une liste d’attente et après un certain nombre de désengagements.
En 2021, à son ouverture, le Centre d’accueil de la Presse au vin accueillait 250 enfants (120 maternelle et 130 élémentaire). Dès 2022, la municipalité mettait à disposition 56 places supplémentaires à l’Enclos le mercredi pour les 3/11 ans. Mais, face à une demande toujours plus importante, la ville a du augmenté la capacité d’accueil jusqu’à 380 puis 420 places. Selon les chiffres de l’INSEE, Vertou compte aujourd’hui environ 4700 enfants de moins de 14 ans (presque 20 % de la population). En regardant ces chiffres, comment ne pas constater le manque criant de places ? Comment ne pas s’interroger sur un manque d’anticipation, sachant que l’accroissement démographique a débuté voilà déjà plusieurs décennies, celui-ci s’accélérant particulièrement ces dix dernières années et nécessitant l’ouverture d’un nouveau groupe scolaire ? Rappelons-nous, pour mémoire, la longue attente avant d’obtenir enfin la construction d’un nouveau centre, construction qui aura nécessité plus d’un mandat pour sa réalisation. Avec, au final, le constat d’un nombre de places insuffisant puisque, en l’espace de deux ans à peine, il aura fallu presque doubler sa capacité et réutiliser l’accueil de la maternelle de l’Enclos. Alors, le nouveau centre est-il victime de son succès ? Y a-t-il eu manque d’anticipation ? Mr Amailland est-il victime de l’inaction de ses prédécesseurs ? Une chose est certaine, les parents, souvent « nouveaux » arrivants sur la commune, sont victimes de cet état de fait.
Même si la ville tente de faire face, confrontée au même moment à la difficulté de recruter des animateurs, force est de constater la réalité. Alors, en attendant l’ouverture du futur groupe scolaire en 2024-25 qui prévoit un pôle ALSH d’une centaine de places, faut-il envisager de revoir le système d’inscriptions, d’élargir l’utilisation des locaux des 4 groupes scolaires, d’utiliser des préfabriquées, d’envisager la construction d’un nouvel accueil ? Des réponses rapides s’imposent afin que la ville puisse répondre à toutes les demandes des familles. C’est de sa responsabilité !
« Davantage de logements en accession sociale à Vertou » peut-on lire dans le dernier numéro de Vertou mag. Si c’est une réalité dont nous ne pouvons que nous félicitez, qu’en est-il du logement social dans son ensemble et de l’accès au parc HLM ? En 2021, le logement social conventionné représentait 8,9 % à Vertou. Depuis 8 ans, il a progressé de plus de 60 %, progression importante quand on connaît le déficit criant qu’il y avait à combler. La loi SRU (qui impose 25 % de logement social aux communes de plus de 3 500 habitants) et la création de la métropole a certainement permis cette accélération. Mais la frilosité d’un maire soucieux de sa réélection, les confinements successifs, la hausse des coûts de construction permettent aujourd’hui de penser inatteignable ce taux de 25 % en 2025, voire peut-être au-delà puisque l’objectif de la loi a été repoussé à des temps non encore vraiment définis.
« La Cour des comptes, en extrapolant les tendances actuelles, indique que le taux moyen des communes actuellement déficitaires n’atteindrait que 18,5 % en 2030 » (rapport sénatorial du 10 mars 2021).
Le fait est que notre commune reste très en retard, se classant bonne dernière des communes de la métropole avec Basse-Goulaine (10,6%) et payant le plus de pénalités (417 000€).
A l’heure où Vertou doit réfléchir à de futurs aménagements (site de l’Enclos, ancien collège J . Monnet, nouveau groupe scolaire, lycée…), penser la ville de demain nécessite la prise en compte incontournable des enjeux environnementaux mais également de la question centrale de la mixité sociale. Vertou doit devenir une ville « inspirante » pour toutes les catégories sociales parce que Vertou s’inscrit non seulement dans un territoire mais aussi dans une solidarité nationale. La loi est là pour le rappeler, aussi imparfaite soit-elle…
Notre groupe regrette que cette augmentation intervienne au moment même où la municipalité a décidé (enfin) de contracter un emprunt afin de mener à bien les objectifs de son plan stratégique.
Emprunter, augmenter un impôt : 2 moyens obligés pour une commune quand il s’agit d’investir pour l’avenir et le bien de la collectivité.
Mais, depuis de nombreuses années, la gauche dénonce le manque d’ambition d’une majorité arc-boutée sur le gel des taxes (démarche électoraliste ?) et la gestion en « bon père de famille » privilégiant l’épargne à l’emprunt. On comprend mieux pourquoi il aura fallu autant de temps pour voir enfin la construction d’un centre de loisirs à Vertou.
Alors, emprunter aujourd’hui quand il eut été plus opportun de l’envisager à un moment où les taux étaient si favorables ; parallèlement, augmenter le taux de la taxe foncière dans des proportions aussi importantes (il passe de 26,34 à 41,97%) après 10 ans de blocage, générant au final une augmentation de l’impôt de près d’un quart, voilà tout ce que nous regrettons.
Preuve également d’un certain opportunisme : critiquant régulièrement la politique du pouvoir actuel qui aggrave la perte d’autonomie financière des communes en ayant supprimé la taxe d’habitation, le maire de Vertou profite malgré tout de cet état de fait pour expliquer que l’augmentation de la taxe foncière n’aura pas d’incidence sur le pouvoir d’achat des Vertaviens, celle-ci restant bien inférieure au gain généré par la disparition de la taxe d’habitation. Comprenne qui pourra…