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Le quartier de la gare, un quartier en devenir…

Le quartier de la gare, un quartier en devenir…

Lors du Conseil municipal de septembre, nous avons voté une délibération qui concernait la convention de partenariat entre l’Université et la ville afin que des étudiants puissent recueillir la vision des habitants et des acteurs locaux sur leur quartier, en l’occurence celui de la gare. Si la démarche, sur la forme, nous a paru intéressante, nous avons exprimé notre étonnement quant à l’intérêt bien tardif porté à ce quartier par l’équipe municipale. Lors de la dernière campagne électorale des Municipales, en 2019, notre groupe avait mené une réflexion sur le sujet, considérant déjà cet espace urbain problématique en matière d’aménagement.

Problématique de par sa situation géographique : pris en étau entre la route de Clisson et la ligne de chemin de fer ainsi que la zone de la Vertonne ; doté d’un accès centre-ville peu pratique du fait du rétrécissement provoqué par la présence d’un tunnel ; enfin, situé en limite de commune.

Sans attendre les résultats de cette enquête, on peut raisonnablement anticiper ce que sont déjà les attentes des habitants en matière de services publics (santé, administration, éducation, petite enfance…), de commerces de proximité, d’espaces de loisirs pour les enfants, d’espaces verts, de développement du lien social, tant le manque d’anticipation sur l’ensemble de ces sujets de la part de la municipalité et de la Métropole paraît flagrant. Manque d’anticipation quand on sait que les premiers logements sont apparus voilà déjà dix ans, que 300 logements sont annoncés dans un futur proche et qu’un dixième de la population vertavienne vient se concentrer dans cet espace.

 

Alors, oui, il est temps d’accélérer cette réflexion afin qu’elle se concrétise dans les faits. Ce quartier possède des atouts essentiels en matière de transport. Il est une zone en devenir où « la vie de quartier » reste à inventer !

Un projet de lycée à Vertou

Emplacement du futur lycée : pourquoi ce choix ? 

L’heure du bilan de mi-mandat bat son plein et la majorité municipale vient défendre son bilan dans les nombreuses réunions publiques. Mais il ne faudrait pas que ces réunions occultent le projet de lycée qui, s’il est nécessaire, questionne nos concitoyens. 

En décembre dernier, l’annonce de la nouvelle implantation du futur lycée avait déjà frappé nombre de nos concitoyens. Pourquoi ce lieu à proximité du parc du Loiry et de la Sèvre ? 

A l’heure où nous écrivons ces lignes, une procédure de concertation préalable du code de l’environnement vient de s’achever, précédant d’autres étapes dont l’enquête publique prévue début 2025. Tout n’est pas décidé et il reste un long parcours avant que les autorisations ne soient délivrées. 

Nous comprenons les interrogations du public car personne n’avait imaginé un tel scénario. Et c’est bien l’emplacement qui questionne ! 

*6ha coincés entre une petite zone humide, la Sèvre et le Parc du Loiry. Pour couronner le tout, la partie basse du terrain est inondable : peut-on prévoir quelle sera la montée des eaux d’ici à 50 ans ? Une dernière interrogation : le Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI) de la Sèvre Nantaise est en cours de révision et peut modifier le regard sur cet espace.

*Un lycée enclavé au bord d’un boulevard fermé par le goulot d’étranglement du pont du Chêne et la traversée du quartier du Chêne. Comment réguler la circulation dans une zone déjà bien dense, pendant les travaux (passage de nombreux camions), mais aussi une fois le lycée ouvert. 

*Des équipements sportifs pas aussi proches que les élus de la majorité veulent nous le faire croire. Ils sont par ailleurs déjà largement sollicités par les deux collèges du centre, les écoles et les associations.Alors pourront-ils absorber 900 lycéens supplémentaires, voire plus ? 

*Enfin, l’implantation en pleine zone naturelle est incompréhensible : une biodiversité importante y réside et il y a une circulation naturelle des espèces de part et d’autre du parc. Même si la qualité du terrain n’est pas remarquable, la municipalité aurait pu faire le choix de la reboiser pour conforter la continuité verte de la vallée de la Sèvre. 

 

Le groupe VerTou’S, Écologie et Solidarités au cœur de la gauche sera évidemment attentif à la suite donnée à ce dossier. 

Arrosage de l’hippodrome : des citoyens surpris !

Chères lectrices et chers lecteurs,

Nous espérons que votre rentrée s’est bien passée, pour les petits et les grands, car, que l’on soit actif ou retraité, notre année est marquée par ce moment important, après des congés bien mérités. Des vacances qui ne sont pas seulement synonymes de repos mais aussi, pour les plus jeunes entre autres, un moment de découverte, d’émancipation, de rencontre de l’autre.

Mais cet été a aussi été marqué par les problèmes climatiques : mégafeux, pluies torrentielles dans différents endroits de la planète et, en même temps (!), vagues de chaleur et canicule. A Vertou, comme l’an dernier, une question est restée prégnante tout l’été : allions nous manquer d’eau car le niveau des fleuves et rivières baissent tous les ans ?

C’est dans ce contexte que nous nous sommes interrogés sur les pratiques d’arrosage de l’hippodrome. Nous sommes tous d’accord pour dire que cette célébration des courses de chevaux le dernier week-end d’août est un plaisir partagé par nombre de Vertaviens (et c’est aussi une découverte pour certain.e.s).

Rien n’est illégal dans cet arrosage puisqu’il est réalisé de nuit et que l’arrêté préfectoral ne l’interdisait pas cette année. Cependant, cela pose la question de l’équité. Beaucoup d’entre nous n’ont pas arrosé leur jardin cet été, avec des fleurs qui ne repousseront pas, des pelouses grillées… par conscience citoyenne, pour ne pas gaspiller, pour économiser l’eau potable. Alors pourquoi seule la pelouse de l’hippodrome devrait être verte pour seulement deux jours d’utilisation ?

Quoi qu’on en dise, la question est légitime, et nombre de citoyens se sont montrés surpris par cet arrosage !

Alors, anticipons, dès cette rentrée, la question de l’arrosage pour l’été prochain car, ne nous faisons pas d’illusions, c’est un problème qui ne fait que commencer et que nous ne pouvons plus ignorer.

BONNE RENTRÉE !!

En cette rentrée scolaire, nous nous devions de revenir sur les réunions publiques qui ont permis à un certain nombre de citoyens de s’exprimer sur le bilan de mi-mandat. Nous sommes heureux de voir les questions environnementales occuper une place importante dans l’esprit de nos concitoyens, au même titre que le rayonnement de la ville, en espérant que l’expression « favoriser la mixité sociale », dans l’esprit de notre maire, ne soit pas qu’un simple effet de communication. Refuser le retour d’un camping municipal dans notre ville, voici déjà les limites de l’exercice… Les études du second tronçon de la Route du Vignoble ont démarré, espérons une bonne place pour les mobilités durables.

Comment ne pas s’étonner également de l’absence de Beautour dans ce bilan. Beautour, une centralité réaffirmée ? Nous peinons à comprendre ce projet inscrit dans le Plan stratégique, pour l’instant bien peu visible. Hormis l’acquisition de biens immobiliers par la commune, ce sont surtout les initiatives de citoyen.ne.s (projet autour de la pharmacie et animation de la Cale par une association) qui ont permis à ce quartier d’avancer un peu. Espérons que les années futures se traduiront par des actes concrets, notamment en matière de déplacement et d’aménagement.

Autre retour sur l’actualité vertavienne, un nouveau groupe scolaire et le choix de sa dénomination, Simone Veil. Nous nous félicitons de ce choix, nous rappelant tout particulièrement du vote de la loi sur l’IVG rendu possible grâce aux voix des députés de gauche de l’époque. Choix d’autant plus difficile quand les noms de deux femmes prestigieuses, Rosa Parks et Simone Veil, qui ont lutté toute leur vie pour leurs droits, pour ceux des minorités, pour le bien commun, deux humanistes, militantes politiques engagées, combattantes infatigables, étaient mis « en concurrence ».

Longue vie au groupe scolaire Simone Veil !

L’occasion, enfin, de vous souhaiter une bonne rentrée scolaire à toutes et tous.

 

CONSEIL MUNICIPAL DU 13 JUILLET

Prochain Conseil municipal jeudi 13 juillet de 18 à 19 heures

Conseil exceptionnel dédié à la signature des marchés de travaux relatifs à la construction du futur groupe scolaire Simone Weil

 

Question orale du groupe VerTou’S

Le groupe VerTou’S interrogera le maire au sujet de l’installation d’une nouvelle antenne dans le quartier de l’Herbray.

Monsieur le Maire,

nous avons appris par la presse (Presse Océan du 22/06/2023) le projet d’installation d’une antenne relais Free d’une hauteur de 36 m sur un terrain privé dans le quartier d’Herbray. Par la même occasion, nous avons découvert l’existence d’un collectif d’habitants qui s’oppose à ce projet.

Au delà des questions que posent ce type d’installation en terme de santé publique (antenne à moins de 200m des premières habitations)et d’aménagement (un espace paysagé protégé), nous aimerions connaître les raisons qui vous ont motivé à accorder ce permis de construire.

D’autre part, étant donné l’impact direct d’un tel projet sur l’environnement proche, pourquoi ne pas avoir mieux informé les habitants concernés ?

 

Violences contre les élu.e.s

STOP à la VIOLENCE PHYSIQUE et MORALE CONTRE LES ÉLU.E.S

Notre groupe était présent le 24 mai dernier à Saint-Brévin pour la marche en soutien au maire de la ville. Il était important pour nous de participer à ce rassemblement tant la situation était inadmissible et préoccupante : un maire attaqué par l’extrême-droite. Un maire qui a finalement démissionné après avoir vu sa maison incendiée.

Le 9 juin dernier, lors du Conseil municipal de Vertou, nous avons voté une motion de soutien au maire de Saint-Brévin.

Or, nous regrettons vivement que M. le Maire de Vertou ait refusé de rajouter le terme « extrême-droite » à celui d’« opposants» pour le qualifier.

Certes, les maires et élus sont de plus en plus attaqués par certains de nos concitoyens mais des attaques venant de l’extrême-droite sont à pointer car ces attaques ne sont pas anodines : elles ne sont pas des actes isolés ; elles sont les marques d’un système cherchant à faire peur. Elles sont le début d’un lent glissement vers l’autoritarisme.

Il ne s’agit pas de liberté d’expression comme a pu le soutenir le sous-préfet contacté à multiples reprises par le maire de Saint-Brévin.

La démocratie se vit au quotidien et nous devons toujours penser que nous pouvons vivre en paix dans nos communes.

Depuis ce conseil municipal, le dimanche 11 juin, Monsieur le Maire de Vertou a été molesté par deux personnes qui souhaitaient s’installer sur un terrain.

Nous lui apportons notre soutien : toute violence est à proscrire.

Intervention VerTou’S au Conseil Municipal de Vertou du 9/06/2023

 

Intervention d’Yvan Lechevallier lors du dernier Conseil Municipal du 9/06/2023

Convention avec l’association Paris 2024 – Comité d’organisation des Jeux

Olympiques et Paralympiques (COJO), relative au relais de la flamme

 

Monsieur le Maire et chers collègues,

Au risque de passer pour un rabat-joie, mon groupe ne partage pas votre bel enthousiasme, voir passer la flamme sur notre territoire. Pourtant, nous nous réjouissons de cet évènement qui se déroule en France ! Nous partageons les valeurs de l’olympisme, porteuses de message de paix, d’émancipation et de fraternité.

Alors pourquoi refusons‐nous de cautionner ce relais dont les sponsors privés seront les grands gagnants ?

 

Parlons des coûts !

Le département a déjà refusé son passage, ne voulant pas consacrer un tel montant d’argent public sans en connaître son utilisation exacte. Ailleurs, le président du Conseil départemental de la Sarthe, Dominique Le Méner (élu Les Républicains comme vous, Monsieur le Maire), a aussi refusé de financer l’évènement en ajoutant : « Si ce n’était pas les Jeux Olympiques, ce serait du racket.

 » Alors, non, il ne faut pas mettre un seul euro d’argent public vertavien dans cet évènement. Les temps sont difficiles pour tous et pour vous paraphraser, Monsieur Corbeau, vous qui gérez de main de maître le budget de la commune,  » un euro étant un euro « , ne trouvez-vous pas un peu exagérée une telle somme ? Nous n’étions pas contre l’augmentation de la taxe foncière pour financer les projets de la ville en terme de services ou d’équipements pour les Vertaviens. Mais, si c’est pour financer ce genre d’évènement, non c’est non !

Cet argent serait plus approprié au financement de projets sportifs utiles à l’ensemble des Vertaviens, que ce soit pour aider les associations ou, par exemple, pour construire des équipements sportifs de plein air dans les quartiers ! Dans le cadre de cette convention passée avec le Comité Olympique Paris 2024 relatif au passage de la flamme, la Ville va verser un montant de 30 000€. Egalement, la commune devra certainement assurer la sécurisation du parcours, la mise à disposition d’équipements et la mobilisation d’agents de la collectivité. Donc, des coûts supplémentaires !

Pouvez-vous nous indiquer ce qui est prévu et combien cela va réellement coûter à nos concitoyens ? Rappelons que la Cour des comptes a pointé le coût exorbitant du parcours de la flamme ! Pour Vertou, 30 000 € pour 4,5 km, cela fait cher du kilomètre, admettez‐le ! Et pour faire le parallèle avec le Plan stratégique, cela manque terriblement d’AMBITION et de SOBRIÉTÉ !!

L’argent public est précieux et doit être dépensé à bon escient !

 

Parlons maintenant des sponsors !

Citons les principaux partenaires de ces JO ! Air BnB qui contribue depuis de nombreuses années à vider nos villes touristiques de ses habitants au profit des locations touristiques.

On peut aussi citer Alibaba, la fameuse plateforme de vente en ligne de produits chinois à très bas coût mais engendrant une empreinte carbone vertigineuse pour l’acheminement des marchandises en Europe !

Enfin, voir Coca Cola comme un des principaux sponsors de la flamme pourrait faire sourire, si ce n’était pas si grave ! En effet, l’entreprise est médaille d’or de la pollution plastique. Mais c’est aussi un des symboles de la malbouffe et des problèmes de santé qui en découlent. Selon l’ARS, 1 adulte sur 7 souffre d’obésité en Pays de la Loire. Au niveau national, c’est 8 Millions d’adultes qui sont concernés. A Nantes, Il y a 5 fois plus d’enfants obèses dans les quartiers prioritaires. Alors que les pouvoirs publics tentent d’agir contre l’obésité et ses conséquences (diabète de type 2, maladies cardiovasculaires), offrir une telle tribune à Coca Cola relève de l’irresponsabilité, voire d’un crime !

Enfin, alors que la place de la publicité dans la ville va se réduire grâce à la mise en place du RLPm, les sponsors de ces JO auront des dérogations publicitaires sur l’espace public pour afficher leur logos 7 jours avant et 7 jours après le passage de la flamme ! Alors qui sont les grands gagnants ? Les sponsors bien sûr ! Et le pire dans tout ça, c’est que le COJO se cache derrière le secret des affaires pour ne pas indiquer le montant des investissements dans le montage du parcours.

Parlons enfin pratique !

Dans sa grande générosité, le COJO délègue à la ville de Vertou le choix d’un relayeur sur une vingtaine de relayeurs dont les 2/3 seront choisis par les sponsors et partenaires des JO. Quand on sait qu’un relayeur parcourt 200m environ, cela fait cher du mètre pour avoir le droit de mettre en valeur un de nos Vertaviens. Un comble et une occasion perdue de mettre en avant le mouvement sportif vertavien !

C’est certain, les JO seront une grande fête populaire, mais la plupart des gens se contenteront de regarder les épreuves devant leur poste de télévision, le prix des places étant si exorbitant que seuls quelques privilégiés pourront en profiter ! Alors, oui, fêtons ces Olympiades, mais à notre manière, dans l’esprit vertavien que vous vantez si souvent, en mettant en avant la diversité de nos associations sportives et l’engagement des bénévoles. Et cela ne coûtera certainement pas 30 000€ ! Et cela permettra de rester en adéquation avec le pilier PROXIMITE de votre plan stratégique : faire pour et avec les habitants !

Pour nous, élus VerTou’S, c’est clairement NON au passage de la Flamme !

Cher.ère.s collègues du Conseil Municipal, je vous demande de bien réfléchir avant de voter et de répondre à  la question :

Le jeu en vaut-il la chandelle, au regard des piliers du plan stratégique : PROXIMITÉ, SOBRIÉTÉ et AMBITION ??

 

Je vous remercie.

 

 

*Cet article fait suite à celui déjà paru le 11 mai dernier sur notre site.

Passage de la flamme olympique, un symbole bien onéreux

Le jeu n’en vaut pas la chandelle

Lors du dernier Conseil Municipal, nous avons appris, comme tous les Vertaviens, que la ville se portait candidate au passage de la flamme olympique en 2024, tout comme quatre autres communes du département. Monsieur le Maire, dans son propos introductif, a argumenté du fait que les JO sont « un évènement fédérateur pour les nations, une fête du sport qui célèbre un certain nombre de valeurs et une opportunité pour l’ensemble des territoires français de faire vivre au plus près cet évènement à nos concitoyens. »

Tout d’abord, si ce que le maire a exprimé de ce que représentent les JO et Paralympiques rencontre certainement un écho favorable chez nombre de nos concitoyens, on peut tout de même douter de l’importance du retentissement de l’évènement et de l’impact auprès de la population, au vu des différentes controverses, justifiées ou non, autour de l’évènement (coût, impact environnemental, organisation, chantiers, choix géographiques etc.). Mais, malgré tout, promouvoir le sport, ou plutôt une certaine image du sport, mettre en valeur le rôle éducatif du sport, si le passage de la flamme le permet, admettons…

Vient ensuite la question du coût de cette opération ? Pas un mot, pas une quelconque information de la part de M. AmaillandSilence. Et, là, de nous interroger sur les réelles motivations de notre maire.

Un évènement qui au départ devait coûter 80 000 euros et qui, progressivement, au fil des mois, va s’élever à 180 000 euros, sans parler du coût supplémentaire des animations que doit générer ce simple passage de flamme, aussi symbolique soit-il, voilà qui donne à réfléchir. Qui va payer l’addition, au final ? Certainement pas le département qui a refusé de financer l’accueil de la flamme en Loire-Atlantique, ne voulant pas consacrer autant d’argent public sans en connaître son utilisation exacte au final. Une somme qui, certes, reste une goutte d’eau pour le budget départemental mais une décision assumée au vu du flou d’un projet encore bien obscur pour beaucoup d’entre nous. Cette décision a été contestée par l’opposition départementale à l’époque et ce sont cinq maires appartenant à cette même opposition qui, aujourd’hui, décident de se porter candidats pour leur ville.

Pour information, les collectivités ne sont pas autorisés à s’associer au secteur privé pour amortir les coûts car« le COJO a la volonté d’associer plusieurs de ses partenaires à l’événement à trois rangs distincts. Coca-Cola et Toyota, sponsors du CIO et partenaires du relais de la flamme des Jeux de Tokyo, seront prioritaires pour les Jeux parisiens » (L’équipe,décembre 2021). Cela donne une idée du mode de dialogue mis en place avec les collectivités par le COJO et peut expliquer en partie certaines réticences.

Reste donc les administré.e.s des communes concernées à qui l’avis n’a, bien évidemment, pas été demandé. Le moment est d’autant plus mal venu en cette période difficile pour les budgets des communes. Pour finir, à Vertou, les conseillers municipaux n’ont pas plus été informés de cette décision du maire.

Quel retour attendre d’un tel évènement ?

*L’impact économique : Le risque, comme exprimé plus haut, qu’il se réduise à peu de choses, étant donné que nous ne connaissons ni le jour, ni l’heure de passage. « Si c’est un jour de semaine où les 400 000 licenciés amateurs sont à l’école ou au travail, ce n’est pas la même chose que si c’est un samedi » (Louise Pahun, vice-présidente du conseil départemental, citée dans Ouest-France).

*Le rayonnement des territoires : Pour les commerces, on peut craindre que l’évènement n’attire que les habitants eux-mêmes, tout au moins en partie, à la période supposée, pour un évènement aussi éphémère, dans une période où la fréquentation touristique débute timidement.

Quant à l’image de Vertou, on peut comprendre que la ville ambitionne de mieux se faire connaître, au travers de ses propres réalisations. Mais pas sûr que le passage d’une flamme, aussi olympique soit-elle, nous éclaire davantage sur « l’esprit vertavien » si cher à notre maire.

*Le développement du sport : la ville de Vertou est officiellement labellisée « Terre de jeux 2024 » et s’est engagée à favoriser la pratique du sport au quotidien. Elle prévoit ainsi de proposer des activités sportives intergénérationnelles, d’organiser des rencontres avec des athlètes de haut niveau, ou bien une retransmission publique des Jeux Olympiques et Paralympiques. A presqu’un an de l’évènement olympique, force est de constater que les initiatives restent pour l’instant peu visibles. Si la commune doit investir pour promouvoir le sport auprès des Vertavien.nes, ce qui est son engagement, c’est bien dans ce cadre-là, en soutenant davantage les associations sportives, le sport à l’école, en augmentant le nombre d’infrastructures sportives aujourd’hui saturées, en continuant d’accueillir des évènements sportifs, dans toutes les disciplines.

Pour conclure, à 180 000 euros, « le jeu en vaut-il la chandelle » pour Vertou ? La réponse des élus VerTou’S est clairement NON.